Singapour - La ville du lion

En choisissant le billet le moins cher, je me suis retrouvé en transit en Arabie Saoudite. Un vol avec Saoudia Arline assez rigolo avec plusieurs films à disposition dans lesquels un flou cachait certaines parties du corps des femmes (décolletés et jambes) ainsi que certains sous-titres. Parfois même, certaines scènes étaient supprimées en plein milieu d’un dialogue. 

Pas de sortie à Ryhad comme ce fut le cas pour Abu Dhabi. Ici il faut un visa en bonne et due forme. Heureusement, je retrouve par le plus grand des hasard Quentin en sortant de l’avion. C'était incroyable de ce retrouver dans cette lointaine région du globe sans s'être concerté. Il était en attente pour Bombay, moi pour Singapour.

L’aéroport du Ryhad n’est pas très grand. On y trouve quelques snacks et une petite zone duty free. La spécificité de cet aéroport est sa salle de prière et les pictogrammes indiquant les toilettes : l’homme en keffieh et la femme en hijab.

Après quelques heures, mon chemin et celui de Quentin se séparent. Ma prochaine étape : Singapour.

L’aéroport de cette cité état est bien plus impressionnant et moderne. C’est très propre. On a à peine le temps de ramasser un déchet qu’un balayeur surgit et le fait disparaître dans son sac-poubelle magique. Je ne peux m’empêcher de me poser la question sur les conditions de travail de ce personnel. En particulier les agents préposés aux sanitaires qui peuvent être notés via une borne électronique par les usagers. À quand une page Facebook où l’on pourra « liker » les agents ?

Je retrouve Claudia comme prévu à un autre terminal en empruntant les navettes automatiques. Pour sortir de l’aéroport, nous continuons dans la modernité avec le très long métro automatisé et... propre.

L’Histoire de l’ile de Singapour est plutôt simple. Colonie néerlandaise à partir de 1685, elle change de main en 1810 lorsque les Pays-Bas tombent sous le joug napoléonien et les Anglais en profitent pour occuper les Indes néerlandaises. En 1815, l’Angleterre restitue les territoires excepté la Malaisie et Singapour qui deviennent une seule colonie (Straits Settlements). L’ile sert de base navale britannique et est un emplacement stratégique grâce sa position géographique entre les Indes et la Chine. Singapour devient « colonie de la couronne » en 1867 et donc passe sous contrôle britannique. En 1963, l’ile est rattachée à la Malaisie indépendante, mais en est expulsée. En effet, Singapour est constitué majoritairement de chinois et des troubles éclatent. Singapour devient alors indépendant en 1965.

Aujourd’hui, Singapour c’est plus de 5,3 millions d’habitants et son PIB par habitant est situé entre le 15e et le 4e rang (différent selon les institutions qui publient les résultats). Sa réussite économique (la ville état fait partie des quatre dragons asiatiques) est due position géographique qui lui permet d’être l’un des deux plus grands ports du monde (avec Shanghai). Sa fiscalité est très avantageuse lui valant le surnom de « Suisse asiatique » par les commentateurs.

Le libéralisme singapourien n’est qu’économique. Bien que d’apparence démocratique, l’ile est dirigée depuis son indépendance par la même famille. La liberté de la presse est inexistante (classée 143 en 2013 par RSF). Des rapports d’Amnesty International et d’Human Right Watch dénoncent régulièrement la peine de mort encore en vigueur, le manque de protection social de certains travailleurs immigrés, la discrimination de l’homosexualité, la pratique de la torture (bastonnade), le manque de liberté d’expression et le trafique d’êtres humains (employés de maison ou prostitution). Cette liste n’est sans doute pas exhaustive.

Durant deux nuits nous avons posé nos sacs dans le Geylang, à l’est du centre-ville. Ici on est bien en Asie, les trottoirs servent de terrasses de restaurants ou de parking à moto. En revanche, la circulation est moins dense et les règles dont nous sommes coutumiers en Europe sont de rigueur. Quant aux piétons, dans ce quartier, il leur est difficile de traverser les rues, surtout les grands axes. Il faut souvent marcher quelques centaines de mètres pour en apercevoir...

Le centre-ville est très différent, c’est la vitrine du pays. Il n’a rien à envier aux grandes métropoles occidentales : centres commerciaux géants, musées, l’atypique « Marina bay sand », le « Gardens by the bay » un immense jardin botanique durable.

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En continuant vers l’est il y a le quartier chinois que toute grande métropole doit avoir. Ici, c’est plus vivant. Les ruelles comportent plein de petites échoppes. On y trouve un magasin consacré à Tintin, mais aussi un temple hindou et chinois à visiter. Un regret, celui de ne pas avoir pu aller vers Little India, l’un des quartiers animés de la ville.

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Un jour et deux nuits. Difficile de donner un aperçu concret de Singapour, mais certains de mes à priori sont tombés. Tout n’est pas aussi aseptisé que je le pensais, le mode de vie asiatique est bien présent. C’est un endroit agréable pour quelques jours et un bon point de départ pour voyager en Asie.

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