Le Garçon au pyjama rayé de Mark Herman (Drame, 2009)

Le Garçon au pyjama rayé
L'histoire d'une amitié entre un enfant d'officier nazi et un enfant juif détenu à Auswitch.

Bruno est un garçon de huit. Son père est un officier de la Wehrmacht. Il est muté à Auswitch. Bruno doit laisser ses amis à Berlin pour se rendre dans un lieu froid où il s'ennuie. On lui interdit de s'éloigner de la maison. Mais sa curiosité d'"explorateur " va prendre le dessus. Il est intrigué par les individus qui travaillent à la "ferme" à quelques pas de là. Un jour alors qu'il lit les bouquins ennuyeux que son précepteur lui a demandé de lire, il décide d'aller voir ce qui s'y passe. Il fait la connaissance de Schmul, un garçon vêtu d'un "pyjama" encerclé par des barbelés. Les deux enfants chacun d'un côté du grillage vont se lier d'amitié.

Le film commence par cette citation de John Betjman (poète britannique) : « L'enfance est faite de sons, d'odeurs, et d'impressions avant d'être rattrapé par les heures sombres de la raison. » Elle illustre parfaitement la situation que vit Bruno dans le film. Avant de faire connaissance avec le garçon juif emprisonné dans le camp de concentration, tout allait bien pour lui. Il était admiratif envers son père en découvrant la vie que mène Schmul, il entrevoit la chose de manière différente.
D'abord la propagande que lui raconte son précepteur lors des cours. Alors que sa sœur aînée avale tout, lui ne comprend pas pourquoi on parle ainsi des juifs alors que celui qu'il a rencontré ne ressemble pas à ces discours. C'est assez drôle de voir Bruno en cours puisque pour lui, ce que raconte son maître n'a aucun sens. Ses méthodes pédagogiques sont ennuyeuses et ne sont pas vraiment adaptées pour un garçon de huit ans qui préfère rêver en lisant des romans d'aventures plutôt que l'almanach allemand.
Ensuite, l'attitude de son père le dérange. Il est odieux avec un des résidants du camp qui fait les tâches ménagères et Bruno en est choqué.

La relation entre les deux garçons se fait dans un contexte où le pire à côtoyer le meilleur. J'entends pas le meilleur la solidarité dont ont fait preuve certains individus durant cette guerre en menant des combats ou en écoutant tout simplement leur cœur au lieu de suivre la masse aliénée par la propagande.
Cette histoire d'amitié me fait penser à L'ami retrouvé, un roman de Fred Ulhman, où deux garçons allemands dont un juif, étaient amis alors que la guerre vient d'éclater.

Je mettrais un bémol à cette histoire : comment deux garçons peuvent-ils passer autant de temps sans qu'aucun garde ne vienne les perturber ? Le scénario fait preuve d'angélisme sur ce point. Cette facilité à se rencontrer donne l'impression que ce n'était pas si pénible que ça alors que n'était pas le cas.

Cela reste malgré tout un bon film qui parle du traitement fait aux juifs à travers les yeux d'un garçon.

Voir la bande annonce :

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Commentaires
1. ,

Bonjour,

nnn

Je viens tout juste de voir ce film, et personnellement je suis assez daccord avec ton petit bémol. Cependant il est vrai que sans lui l'histoire n'aurait pu etre ecrite, donc ce point là est trés bien accepté.

nnn

Bruno est assez attachant, tandis que la soeur ferait limite peur à certains moments. Une beauté démoniaque...

nnn

Mais la fin aussi triste soit elle, offre une trés belle morale.

nnn

Pour terminer, la citation de John Betjman est tout simplement magnifique, et colle parfaitement à cette histoire.

nnn

Trés bon film.