Dunedin et la Péninsule d'Otago

C'est au dernier moment que j'ai décidé de descendre à Dunedin pour le week-end Pascal. Après avoir été déposé par Richie et Jennyfer à Rangitata, un couple de kiwi m'a pris dans son gros 4x4 et m'a déposé à la sortie de Timaru. Peu de temps après Léonardo, un brésilien, s'est arrêté à ma hauteur et m'a emmené jusqu'à la Peninsule d'Otago, ma destination.

Sur le trajet, nous nous sommes arrêtés aux Moeraki Boulders, des rochers sphériques formés il y a 55 millions d'années. À cette époque, cette partie du pays est encore immergée. À la manière de la formation de perles, des débris de coquillages et de végétaux se sont accumulés au fond de l'océan. Un minéral, la calcite, s'est ensuite formé autour de ses débris pour former peu à peu ces roches ferriques pouvant atteindre 2.2 m de large. Au fil du temps, l'érosion des falaises a mis à jour ce phénomène naturel. Nous avons eu de la chance, puisque nous sommes arrivée juste au moment de la marée haute, soit avant que les boulders ne soient immergés.



La Péninsule d'Otago a su rester sauvage grâce à son accès difficile. Deux routes principales la traversent, dont une à la hauteur de la mer, sans barrières de sécurité. Il vaut mieux être très attentif quand on roule dessus.

Tout au bout de la péninsule, à Taiaroa Head, se situe le Royal Albatros center, où existe l'unique colonie continentale de ce grand volatile. À partir du parking, nous pouvions les voir planer au dessus de nos têtes. Leur vol était bien plus majestueux que les multiples battements d'ailes des mouettes... Cet Albatros de Sandford, de la taille d'une oie, mais d'une envergure pouvant atteindre 3 m, est un des plus grands oiseaux volant du monde.



Ensuite, toujours avec Leo, nous sommes allés à la plage Allans Beach en espérant voir des phoques et surtout des pingouins, dont ceux aux yeux jaunes, très rares. Cette plage était accessible par une route en graviers, très isolée, elle ressemble à un petit coin de paradis. C'est en vain que nous nous sommes rendus en son bout. Sur le retour, nous sommes passés devant un phoque qui devait déjà être là lors de notre premier passage, mais avec les différents morceaux de bois sur le sable, il était bien caché.

Nous nous sommes dirigés enfin à la plage Sandfly Bay, mais avec la nuit nous ne pouvions pas voir grand-chose. Léo m'a alors déposé au Portobello village kiwi tourist park situé dans la péninsule.

Le lendemain, j'ai passé la journée avec un Vannetais (à mon étonnement, dans les Français que je croise, il n'y a pas beaucoup de Bretons). Nous sommes allés nous poser aux plages deux plages citées précédemment. À Sandfly Bay, nous nous sommes baignés, mais pour ma part je ne suis pas resté plus de 10 secondes tellement l'eau était froide. Dans l'après-midi, nous nous sommes installés à Macandrew  Bay,puis nous sommes retournés à Portobello manger au Ric's Fish and Chips. Le soir, j'ai ressorti ma tente au même camping que la veille.



Le jour suivant, un couple de Hollandais m'a pris dans leur van jusqu'à Dunedin. Je me suis dirigé au Settlers Museum. Il traite des premiers colons arrivés dans la Péninsule d'Otago, de l'évolution architecturale et du mode de vie des habitants de Dunedin.

Pour la petite histoire, la colonie de Dunedin a été créée en 1848, par des Écossais d'Edeimbourg. Avec ses 120 000 habitants, elle est aujourd'hui la deuxième ville de l'ile du sud.

Assez interactif, on peut voir dans le musée de nombreuses vieilles photos de la ville soit accrochée sur les murs, soit sur des écrans tactiles. À la manière du Te Papa à Wellington (même s'il est plus petit), ce musée est très interactif. On peut rentrer à l'intérieur d'une maison reconstituée des premiers colons ou se rendre dans les chambres des bateaux qui ont permis aux premiers colons de venir s'installer. Plus on progresse dans le musée, plus on avance dans le temps et à partir des années 30 Dunedin a tout le confort matériel d'une ville moderne européenne. Sont exposés de nombreux objets de la vie courante, les mêmes que l'on peut voir dans nos greniers...

À la fin du musée, de nombreuses vieilles voitures sont exposées, on peut même rentrer dans un bus des années 50. La fin est dédiée aux "Nouvelles" technologies, du premier ordinateur qui remplissait une pièce entière jusqu'au premier Ipad...

À côté du musée se trouve un des trois authentiques jardins chinois en dehors de la Chine. Je suis un fan de se type de jardin, très apaisant généralement, mais je voulais faire un tour de la ville avant de reprendre la route. Un peu plus à l'est du musée et du jardin se tient l'ancienne gare dans un style inspiré de la renaissance flamande (je recopie ce que je lis). Aujourd'hui, le bâtiment est le point de départ d'un train touristique et héberge le musée des sports.

La ville est principalement d'inspiration victorienne, avec de nombreux vieux bâtiments. C'est sans doute l'une des cinq plus belles villes du pays. Lors de mon tour, je vais passer devant la brasserie Speights fondée en 1876 et dont les bières sont distribuées partout dans le pays, la cathédrale St Paul avec son architecture anglicane, la Cadbury World, première marque de chocolat à s'établir dans le pays. Ensuite, je me suis éloigné du coeur de la ville vers l'est où j'ai pu apercevoir les bâtiments de la plus vieille Université du pays. Encore plus loin, au sud-est, il y a la rue la plus pentue en milieu urbain : Baldwin Street. Elle fait 350 m avec un dénivelé de 35. Mais avec mon sac j'ai préféré me poser au Jardin botanique, situé à la sortie de la ville.

Vers la fin de l'après-midi, je commence à faire du stop en direction de Christchurch. Assez vite, deux conducteurs m'ont fait monter dans leur voiture pour de courts trajets. À Waikouatiti, j'ai dû attendre une heure avant qu'un professeur d'art m'emmène à Palmerston. Là-bas, un couple de retraités m'a pris da sa voiture. Très sympa, ils ont choisi une route secondaire qui longe le bord de mer. À Oamaru, ils m'ont montré Thames Street et ses bâtiments blancs au style victorien construits avec des blocs de calcaires.

Le couple m'a déposé à la sortie de la ville. La nuit n'allant pas trop tarder, j'ai commencé à chercher une place pour poser ma tente, tout en continuant à faire du stop. Finalement, une Kiwi me prendra dans sa voiture et me déposera au camping municipal de Temuka.

Le matin suivant, je n'ai pas le temps de poser mon sac à la sortie de la ville qu'un allemand s'arrête et m'a conduit directement au centre-ville de Christchurch. Parfait !

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