Coumshingaun, un des plus beaux cirques d'Europe

Avant de vous conter une nouvelle aventure, je voulais dire deux mots sur un concert entraperçu la veille au Crane Lane. Il s'agit de Fingersmith un groupe de pop punk/grunge bien énergique. Une bonne surprise, puisque c'est par hasard qu'on se trouvait là ! Pour l'info, ils ont sorti un premier album, "The Annexe",début 2010.
Encore une chose, la journée, commença de façon fort amusante. Quelques pas après être sortir de chez moi, j'ai aperçu un nain travaillant pour la DDE locale. Très drôle n'est-ce pas ??!! (j'espère qu'une association de défense des nains ne va pas passer par ici...)

Cette fois ça y est, en avant pour une histoire palpitante !

Toujours avec mon compère ch'ti et les kikis, nous avions décidé de nous rendre à Coumshingaun où se situe un des plus impressionnants cirque d’Europe. Il ne s’agit d'un cirque avec des clowns ou des voltigeurs bandes d’idiots ! Mais d‘une dépression d'origine glaciaire (il y a 500 millions d’années, à un ou deux jours près environ), en forme de cuvette semi-glaciaire aux parois abruptes. (merci le dictionnaire).

Le parcours pour y accéder, bien que pentu, était plus court et moins dangereux que celui nous menant au sommet du Carrauntoohill. Mais il nous fallait faire vite, après avoir dû subir les piaillements d'une colonie d'adolescents venus pour une sortie dominicale, il nous fallait atteindre notre point de destination avant la descente des nuages. C'est donc avec hardeur que nous affrontâmes la pente de la montagne et arrivâmes à temps pour contempler les lieux : un lac entouré d’immenses parois rocheuses en forme de U. Je vais me lancer dans une comparaison hasardeuse en vous demandant d'imaginer un barrage hydroélectrique, naturel.

Nous pûmes donc profiter durant quelques instants de la beauté des lieux, mais il nous restait une chose à faire : le retour. Nous en prîmes conscience lorsque les nuages atteignirent le lac. Un retour tumultueux donc, puisque nous ne pûmes contempler l'horizon du fait de la présence d'un masque brumeux tout autour de nous. Nous ne voyions même plus le chemin du retour et pire, le sol glissant me causa une incroyable glissade (marseillais inside) ! Finalement, nous réussîmes à descendre au-dessous des nuages ! Que de péripéties mes amis !

Nous prîmes ensuite la direction de Waterford. Après après avoir détruit notre santé au Supermac’s, chaîne de fast-food irlandaise, nous écumâmes les rues de la cinquième ville d’Irlande. C’est assez proche de Cork, avec un centre commercial en plein centre pour faire genre "grande ville". Sur le port on peut observer des sculptures aussi moches qu’inutiles. N’est-ce pas la philosophie de l’art comptant pour rien ? Au même endroit, un petit chapiteau et quelques tentes des indignés de la ville étaient plantés là. A Waterford, il manquait l’âme des villes moyennes et villages irlandais... que l’on retrouvera à Dungarvan.

Mais avant de s’y rendre, nous vécûmes de véritables frissons lorsque nous nous engageâmes dans une route brumeuse de nuit (à 17h il faisait déjà nuit noire). Des moutons surgissaient de tous les côtés de la chaussée. Je me crus dans le film Black Sheep avec des montons zombies dévorant tout ! Au final, nous ne trouvâmes pas l’accès aux Mahon Falls.

Après ce grand moment post-apocalyptique (en fait, nous n’avons croisé qu’un mouton sur la route, les autres pâturaient tranquillement), nous nous réfugiâmes dans le pittoresque village de Dungarvan (moins de 3000 habitants).

C'est alors que nous pénétrâmes dans la quatrième dimension. Après avoir flâné dans les rues et quelques tergiversations plus tard, nous entrâmes dans le Pub Tommy Power. Comme dans beaucoup d’autres, le match Chelsea-Liverpool était diffusé (pour l’anecdote Liverpool, équipe supportée par de nombreux Irlandais, gagnera). Le rade était composé de quelques habitués venus boire une pinte devant le match. Nous n’étions pas partis pour rester longtemps jusqu’aux premières notes d'un chanteur local. Entre temps, le pub s’est peuplé de monde et tous semblaient se connaître. Le type avait son synthétiseur Yamaha et reprenait des titres en tout genre, de la chanson populaire des années 80 au folklore irlandais. Une ambiance très kitsch dans le trou du cul de l'Irlande avec en face de notre table un unijambiste en fauteuil roulant ! Dans le répertoire musical on a quand même eu le droit à du Johnny Cash et du John Denver (que je découvrais).

Mais il y fallait rentrer tôt ou tard d'autant qu'il nous restait de la route. Mais nous remîmes ça dans un Pub à deux pas de chez moi (là où j'avais rencontré le nain plus tôt dans la matinée), le LV Bar. Il y avait une session live également, mais cette fois c'était un vrai groupe : Slim Pickins. Leur "traditional bluegrass" (folk country) était bien cool. De la musique irlandaise dans un pub irlandais, what else ?

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