Welcome to Dublin

Dublin est la première destination de mon périple irlandais. Je suis resté là-bas une semaine. Ce choix est dû à la présence d'un compatriote exilé dans la capitale irlandaise.

Premiers instants à Dublin.

L'aéroport comme dans la plupart des villes est excentré (ici, il est situé au nord). Les bus de Dublin sont à deux étages, comme ceux de leurs voisins anglais et déjà les contrôleurs font acte de présence. Je crois qu'il va falloir que je sois en règle dans les transports en commun ici. Quand on connait le niveau de vie général des Irlandais, je n'ose même pas imaginer le montant d'une amende.

Browns Hostel

J'ai rapidement trouvé l'auberge Browns qui sera mon QG durant mon séjour à Dublin.
Il est situé en plein centre-ville dans une rue où se multiplient les hôtels.
C'est une auberge de jeunesse assez classique : cuisine équipée, salon, télévision, billard et même un accès gratuit à Internet via le Wifi (bien sûr, ça ne marche pas avec l'ordinateur que j'ai apporté).
Il y a beaucoup de gens de passage, mais aussi des personnes qui restent plus d'une semaine pour leur travail.
Le plus important, c'est sont pris à partir de sept euros la nuit. Imbattable.

A la découverte de Dublin

Le premier jour, je choisis de parcourir les rues en dilettante en direction du port, sans raison particulière sur ce choix. Les premiers moments dans une ville sont sans doute les meilleurs : je découvre les endroits que je connaissais seulement avec une carte, confrontant mon imaginaire à la réalité (je devrais faire de la poésie). Le port se situe au sud-ouest de la ville.

Mémorial de la famine

En longeant la Liffey du côté nord, on peut apercevoir le Mémorial de la Famine. En 1840, les Anglais exploitaient les Irlandais. Ces derniers se nourrissaient essentiellement de pomme de terre et d'eau. En 1844, une maladie venue d'Amérique contamine les récoltes de pomme de terre. Deux ans plus tard, la campagne irlandaise est ravagée par des tempêtes successives. La population a dû être évacuée et se retrouvait sans nourriture. Certains bateaux surchargés allant vers le Canada et les États-Unis ont vu mourir de nombreuses personnes. Les Irlandais ont été mal accueillis à leur arrivée au Canada et aux États-Unis, mais rapidement ils reçoivent le soutient de la population de ces pays qui envoient des bateaux chargés de nourritures et d'argent. C'est évènement tragique a été l'une des causes de la disparition de la langue irlandaise.
Le mémorial représentet des statues représentant la population affamée. Enfin un monument commémoratif qui représente quelque chose de concret.

Juste un peu plus loin, il y a le voilier "Jeanie Johnston Famine Ship". C'est la reconstitution d'un navire ayant participé à l'exode des Irlandais, ayant la particularité de n'avoir jamais perdu une âme lors de ses traversées.

En avançant un peu, le pont Samuel Becket Bridge qui sera ouvert en 2010. Ce pont a la particularité de symboliser une Lyre, symbole de Dublin.


À ce moment, je suis tout près du quartier des affaires, la "city irlandaise". C'est un quartier moderne, donc très moche puisqu'il n'a aucune âme : c'est juste de grands bâtiments vitrifiés que l'on peut retrouver dans toutes les grandes villes du monde où travaillent un tas de cons.
En remontant un peu vers le nord, je me retrouve dans un quartier plus caractéristique de ce que l'on se fait des constructions irlandaises (on peut le généraliser aussi au Royaume-Uni) : des maisons en briques rouges, avec une toute petite cour entourée de jolies grilles. C'était tout propre, ça faisait bien bourgeois. Une autre caractéristique des maisons de Dublin, ce sont les différentes nuances de couleurs : il n'y a jamais deux maisons côte à côte de même couleur. Cela donne un côté fantaisiste et moins monotone aux rues.

Après avoir fait un tour complet me voilà sur O'Connel Street, la rue la plus importante de Dublin. On y trouve des commerces, des hôtels, des sandwicheries. Dans la partie centrale il y a trois monuments (du nord au sud) : The Parnell Monument (Charles Stewart Parnell était homme politique irlandais, chef du mouvement nationaliste après la famine durant laquelle les britanniques ont abandonnés les irlandais), The Spire (grand pique créé en 2003 en remplacement d'une statue d'un générale de guerre détruite en partie en 1966 par l'IRA) et une statue de ce bon vieux O'Connel (homme politique qui a obtenu l'émancipation des catholiques d'Irlande en 1829). Le côté sud de la rue est stoppé par la rivière Lifety. En descendant un peu plus on passe devant le Trinity college qui dâte de 1592 et qui a vu passer des élèves célèbres tels : Oscar Wilde, Samuel Beckett (Prix nobel de littérature) ou Bram Stoker (Dracula).

National Gallery

Ayant assez de marcher je suis allé au National Gallery. Elle est divisée en quatre grandes parties : peintre irlandais, français, italiens et hollandais. Voici pêle-même les peinture qui m'ont plu davantage que les autres : Francis Danby (The opening of the 6th seal), Eskrine Nicol (peinture sur la famine en Irlande), Jules breton (Les faucheuses), Monet, Renoir, Velasquez, Rambrandt, William Orpen, Magneti, Canaletto, Leofranco.
La fierté de ce musée est la peinture du Caravage, l'arrestation du Christ. Il existe aussi deux salles, l'une dédiée à Jack B Yeats (je ne suis pas fan du tout) et l'autre de Harry Clark (peinture japonaises).
Louis Le Broquet, alias Bonno (le clown de U2), a fait dont d'une de ses oeuvres. Mouais...
J'ai été amusé à voir deux tableaux. En premier celui de Thaddeus (Market Day) qui a peint un jour de marché à Concarneau ville où je suis né. En seconde celui de Osborne (Apple Gathering) qui represente l'église de la haute ville de Quimperlé, ville près de laquelle je suis originaire.
Pas très loin de ce musée il y a le St Stephen's Green, un parc datant de 1663 et gardé comme tel au milieu duquel se trouve une marre où se cotoie canards et cygnes.

Temple Bar

Le soir je vais dans Temple Bar, un quartier situé près de O'Connel Street, feintant un côté typique alors qu'il est sans doute le coin le plus touristique de Dublin. Ca me fait penser à Montmartre qui garde un côté rétro de Paris, mais où s'y agglutinent les touristes. Je ferais deux bar. D'abord le Floggy Dew un pub typique irlandais avec un bande son rock assez large. L'autre bar a un nom génial Turk's Head (Tête de Turc) tenu par des chinois. La déco est spéciale et la musique est extrêmement forte.

National Museum

Le lendemain, après avoir terminé la visite de la National Gallery (les musées ferment à 17 heures), je suis allé au musée national. Il est dispersé en quatre endroits distincts, chacun représentant un thème. Dans la partie où je me suis rendu c'était l'archéologie qui couvrait les périodes de -7000 jusqu'au 16e siècle. La plus intéressante était pour moi la période viking, peuple qui a régné sur l'Irlande durant près de 400 ans (de 795 à 1170). Ensuite, ils ont été chassés par les Anglo-Normands, époque par laquelle se termine la reconstitution historique du musée (la suite se trouve dans le musée d'Histoire). Outre la présence d'une exposition sur l'Égypte qui ne m'a pas trop emballé, il y avait quelques mots sur l'Empire romain. Il y avait une frise chronologique sur les faits marquants de l'Empire. Ça m'a rappelé les cours d'Histoire de 6e.

L'accident

Le mercredi après-midi, la guardia (la police irlandaise) bloquait l'accès aux voitures sur O'Connell Street. C'est un peu comme si elle avait bloqué les Champs Élysée à Paris (toute proportion gardée). Elle était devenue vide et les sirènes de police et d'ambulances résonnaient de partout. Les piétons étaient libres de circuler comme bon leur semblaient, ce qui est difficilement envisageable en temps normal. En m'approchant du Post Office (bureau de poste), le plus impressionnant bâtiment de la rue, des personnes attendant le bus recevaient des indications pour aller à un autre endroit, mais ça semblait confus. Un peu plus loin c'était la cohue. Du monde c'était attroupé à un même endroit. Ce n'était pas évidant de voir ce qui se passait, mais les ambulances semblait s'arrêter là. Les policiers avaient placé un cordon de sécurité pour protéger le périmètre. Maintenant, c'est sur, un accident avait eu lieu, et le dispositif employé laissait envisager quelque chose d'assez grave.

Je n'avais pas envie de rester là, comme tous les débiles qui restaient regarder l'accident. Certains essayaient même de filmer ou de prendre des photos... Tocards ! J'ai pris une autre voix. j'entends le bruit d'un hélicoptère qui reste en vol au-dessus de l'accident. Un peu plus loin, un motard de la guardia suivi d'une ambulance et d'une voiture de police, sirènes allumées, quittait rapidement les lieux de l'accident.

J'avais l'impression d'être dans une série américaine : les sirènes sont les mêmes, les cordons de sécurité, les uniformes et les voitures se ressemblent, l'hélico...
le lendemain cet accident faisait la une des journaux. Il s'agit d'un bus qui a percuté le tramway, le bus ayant été déplacé vers des piétons. Bilan : au moins vingt blessés dont trois dans un état grave, mais à priori ils s'en sont sortis.
Le soir la police gardait les lieux, le tram était toujours là, dans un sale état.

The French Air Force

Difficile de parler quand on ne s'exprime pas correctement dans une langue. Heureusement que deux Français sont venus passer quelques jours dans mon auberge.
Je les ai suivis le mercredi soir dans une boîte de nuit, le Fitzsimons. Heureusement qu'ils m'ont payé l'entrée. C'est la première fois de ma vie que je vais dans ce genre de lieu et je comprends pourquoi je n'y suis pas allé avant : musique de merde et extrêmement forte en continu, superficialité des clients...

Ces deux frenchy étaient des militaires, mais surtout, l'un d'eux était un chasseur. Mais pas dans le sens pilote de chasse bien qu'il soit mécanicien pour avions. Non, plutôt dans le sens chasseur de femelles. Il était incroyable : il devait impérativement avoir une fille à moins d'un mettre de lui. Un vrai numéro.

Il a rencontré deux françaises, mais pas n'importe lesquelles : deux bourgeoises qui vivaient dans un monde hors du nôtre où tout semblait leur être dû et facile. Je suis encore en train de me demander si elles n'interprétaient pas un rôle tellement elles semblaient hors de la réalité. Quoi qu'il en soit, c'était vraiment crédible puisque je n'ai vu aucune faille. Un sketch que pourrait faire Groland ! Je ne pensais pas voir de telles personnes dans va vie.

Gallery of Photography

La Gallery of Photography est un lieu où sont archivées les photos de la Ville. Il s'y tient aussi quelques expositions. Quand j'y suis allé, il y avait les oeuvres d'une photographe qui a opéré fin 50s début 60s. Malgré le fait que Dublin ait été épargnée par la guerre, on s'aperçoit que la Ville a subi un bon nombre de mutations durant cette période.

Niveau de vie et nourriture

La vie est très chère en Irlande. En même temps, le niveau de vie est extraordinairement élevé. En Allemagne par exemple, on pouvait avoir quelque chose de bon à manger et qui ne nous laisse pas sur notre faim à partir de quatre euros. Ici, il faut compter six euros au minimum et encore ce n'est pas dit que ce soit de qualité. En parlant de nourriture, celle-ci n'est pas fameuse. Par exemple pour les Irlandais, le pain semble être le pain demie pour nous. Le choc des cultures il est là et nul part ailleurs ! Comme le dit les tromavilliens : "French food first".

Le traité de Lisbonne version 2

Le vendredi 2 octobre, les Irlandais votent à nouveau pour le Traité de Lisbonne (en France nous n'avons pas eu cette chance). Il y a des affichettes partout dans les rues de Dublin, que ce soit pour un oui ou pour un non.
Le Parlement est situé à côté du National Museeum. Quand j'y suis allé, j'y ai vu de nombreux flics postés tout autour du bâtiment en permanence. Quand j'y suis repassé une autre fois, il y avait une manifestation contre le Traité européen et sur la crise en général. Mais ce groupe de protestataires était ridicule. Mais le plus étonnant, c'était la tenue des flics. En France, on a le droit aux CRS ou à la gendarmerie mobile équipé de boucliers, de casques et de fumigènes, tandis qu'à Dublin ils portent une casquette, une veste jaune pour qu'on puisse bien les voir de loin, et ils sont souriants en plus !!

Conduite à gauche

La conduite à gauche est dangereuse pour moi Florian le français (il vaut mieux dire que je suis breton, ça fait moins fier me dit mon camarade français) qui débarque. Au début, je ne regardais jamais dans le bon sens en premier et ça a plusieurs fois frôlé l'accident (mort, on m'aurait balancé dans une fausse commune). Maintenant, je regarde plusieurs fois dans tous les sens au moins je suis sûr d'y arriver, en revanche je prends beaucoup de temps.

Mendicité

Je ne connais pas la raison, mais il y a beaucoup de mendicité à Dublin. Il y a les artistes de rue qui récoltent de l'argent en proposant des spectacles (dédicace au parisien joueur de banjo), mais il y a aussi ceux qui n'ont rien à proposer et qui restent assis à longueur de journée avec leurs gobelets. Ceux-là sont rapidement dégagés en France. Par contre à Dublin est-ce parce qu'il y en a plus ou bien est-ce la police qui les laisse tranquilles ?
(Attention ça va être chiant) Le système de vie anglo-saxon est encore plus propice à creuser les inégalités que d'autres et ce ne serait pas étonnant que ce soit un trop-plein d'individus restés sur le carreau qui déborde. Là-bas c'est marche ou crève, sans argent et au prix des différents biens on ne dure pas longtemps.

Football gaélique

Le dimanche se jouait la finale de ce sport à Dublin entre Kerry et Corke. Pour l'anecdote Kerry l'a emporté. C'est un mix entre trois sports le soccer (le football que nous connaissons), le handball et le rugby. L'après-midi avant le manche, les rues sont remplies de supporters entre ceux qui vont au stade et ceux qui vont assister au match devant la télé. C'est assez impressionnant !
Ici, le championnat de soccer irlandais semble moins populaire que celui en Angleterre. Je dis ça, car les journaux s'intéressent devant la premier league anglaise plutôt que les clubs irlandais.

Les Chinois de Chine

Enfin, j'ai remarqué beaucoup de Chinois de Chine immigrés à Dublin. Je commence à voir les plans du gouvernement chinois pour envahir le monde. Bientôt, en 2020, la Chine devrait être la première puissance mondiale. Et elle va vouloir envahir le monde. Pour cela, elle commence à placer ses pions : elle investit en Afrique ou émigrent ces habitants comme en Irlande. Ensuite, elle pourra encercler ses adversaires. Une vraie partie de Risk... C'était ma grosse connerie du jour et j'en suis content :)

Concerts

The Partisans + Oi Polloi + The Freeboters + The Ructions + Ghundi au Thatch à Tullamore le 19/09/2009

Angelic Upstart + Primitevo + The Ructions au Fibber Magees à Dublin le 18/09/2009

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