Slumdog Millionaire

Slumdog Millionaire2009 - Danny Boyle

Jamal Malik arrive à la dernière question du jeu télévisé "Qui veut gagner des millions ?". Sa réussite n'est pas du goût de tout le monde et la police le soupçonne d'avoir triché. La raison ? Jamal n'a que 18 ans. Orphelin, il a vécu avec son frère dans les bidonvilles de Bombay où le quotidien n'est que pauvreté et violence. N'ayant pas reçu d'éducation scolaire, il justifie sa réussite en racontant sa vie aux policiers.
Danny Boyle nous propose un film assez critique sur l'Inde. On pourra lui reprocher d'en donner une image de pays pauvre et violent assez caricaturale en ne montrant que le mauvais côté de l'Inde. Mais l'exploitation des enfants par la mendicité où la prostitution, le massacre de musulmans par les hindous, l'environnement insalubre dans lequel vit une partie de la population font ou ont fait l'histoire de ce pays. Le film nous montre l'évolution de la société indienne se modernisant en voulant faire table rase du passé, détruisant les taudis en les remplaçant par des grattes ciel à la manière des États-Unis.
Les touristes sont aussi critiqués. On les voit suivre le parcours préétabli des visites occultant pour beaucoup ce qu'est véritablement le quotidien des Indiens. Ce phénomène de beaufs occidentaux friqués n'est pas unique à l'Inde.
Le jeu "Qui veut gagner des millions ?" version indienne est plus dynamique que le nôtre. Le présentateur a un ton sarcastique bien loin de notre gentil et souriant Jean-Pierre. Ce jeu montre un peu la détresse des populations défavorisées. Elles projettent envers Jamal un rêve qu'elles ont abandonné et ce jeu leur donne un espoir de s'en sortir un jour. Là encore, ce n'est pas unique à l'Inde. Dans les pays occidentaux, tous les jeux d'argents sont utilisés en majorité par les classes les plus modestes qui espèrent en jouant gagner et pouvoir vivre autrement.
Un bon film, intelligent, avec en fil rouge l'histoire d'amour entre Jamal et une fille qu'il a rencontré dans le ghetto après la mort de sa mère. Dommage que la fin soit téléphonée et "bollywoodienne"

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