2007 - Florent Emilio Siri
En 1959, en Algérie, le lieutenant Terrien (Benoît Magimel) un idéaliste, prend le comment d'une section de l'armée Française après le décès de son successeur. Mais ses illusions vont vite être confrontées à la réalité. Après la voie tracée par Indigènes et son succès médiatique (dû en partie à la présence de célébrité comme Jamel Debouze), voilà un nouveau film sur le passif de l'armée française. Le conflit n'a pas lieu cette fois pendant la Seconde Guerre mondiale où la colonie combattait du côté français, mais pendant la guerre d'Algérie où ils sont devenus des ennemis. Très peu de fictions ont été faites sur le sujet. La France procède différemment des États-Unis. Eux ont déjà tout dit de la guerre du Viet Nam qui a eu lieu plus tard. Ils ont déjà parlé de la première guerre du golf. Ils n'attendent pas pour parler d'évènements tabous sur leur histoire. Le gouvernement français n'a admis qu'en 1999 l'existence de la guerre d'Algérie et l'accès aux archives militaires est long. Voilà sans doute une des raisons du faible nombre de réalisations sur le sujet. L'ennemi intime est donc un nouveau film de guerre, parce qu'une guerre reste une guerre et que dans n'importe quel coin du globe, elle reste abjecte. Ce film dénonce les agissements de la France, mais aussi de l'Armée de libération nationale. Les deux camps ripostent de façons graduées aux actions de l'autre. Il traite aussi de l'idéalisme inconcevable en tant de guerres. Le lieutenant et son idéal sont complètement en décalage avec les hommes désabusés déjà présents sur place. Mais petit à petit, il va leur ressembler et l'once d'espoir qu'il portait va disparaître. Un film qui ne prend pas parti pour un camp, qui dénonce juste l'absurdité d'une guerre.