2007 - Michael Moore
Chaque nouveaux films de Moore sont détestés ou adoré : les premiers lui reprochent de ne pas être très objectifs et d'avancer des arguments pas forcément vérifiables. Les seconds voient en ces films une dénonciation de l'Amérique qui tente d'éveiller les consciences. Même si je trouve que ses reportages ont le mérite d'exister, je les trouve totalement démago. Sicko en est un exemple de plus.
Dans ce nouveau film il s'attaque au système de santé américain. Là-bas, il n'y a pas de sécurité sociale. Les Américains doivent souscrire à des compagnies d'assurances privées qui refusent de rembourser les soins médicaux couteux. Si une personne est atteinte d'une maladie grave ou juste des antécédents, les assurances ne l'accepte pas comme client. Et quand on n'a pas de contrat, les hôpitaux refusent de prendre en charge le patient.
Afin de montrer l'absurdité de ce système, Moore montre une caméra cachée d'une femme âgée. Elle est accompagnée à la sortie de l'hôpital et un taxi la laisse seule dans la rue. Un autre exemple, où le gardien d'un hôpital laisse une femme à terre sans intervenir.
Mais avec ce cinéaste, il faut prendre avec précaution les images qu'il nous montre. Dans un de ces exemples, il prend le système social français. Chez nous, on a la chance d'avoir un système de santé qui prend une grosse partie des frais médicaux en charge (même si la récente proposition de déremboursement fait par le directeur de l'Assurance maladie, Frédéric Van Roekeghem à de quoi faire peur). Moore nous annonce que le salaire moyen d'un français est de 7000€ par mois alors que selon les chiffres (source : GfK Purchasing) ils étaient de 18 873€ par an en 2007, sans compter les sept millions de personnes qui sont sous le seuil de pauvreté (817€ par mois). Il faut donc se méfier des tentatives de manipulation de la part de Moore.
On se demande alors ce qui est vrai ou faux dans ce documentaire
Le propos est louable, mais la manière est déplorable.