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paroles:bulldozer

Paroles

Bulldozer

L'Enclume des Jours

Lundi, j’me soûle la gueule à la bière En regardant passer les caisses sur l’autoroute Mardi, j’vais sur un banc au cimetière Pour lire le catalogue de la Redoute Jeudi, j’fais les poubelles à Sarcelles Avec un vieux clodo qui refoule du goulot Samedi, j’pose un lapin à Marcel Y paraît qu’il m’a trouvé du boulot Mercredi j’vais pointer au chômage Et j’vais faire le boeuf dans un garage Dimanche, je bouffes des moules au mazout Dans un bistrot à Knocke le Zout Aujourd’hui, j’passe la journée au lit A me faire plein de guiliguili Demain faudra qu’j’prenne des vitamines J’ai rencard avec une copine

Lundi, j’fais la java à Asnières En buvant d’la bibine qu’a du passer en fraude Mardi , j’me soigne le foie à la bière En dévorant des tonnes de saucisse chaudes Jeudi, j’admire le coucher de soleil A travers les grues au dessus du trou des Halles Samedi, j’vais voir ma môme à Créteil J’l’emmène à la décharge municipale Mercredi j’vais pointer au chômage Et j’vais faire le beauf dans un garage Dimanche, je bouffes des frites au cambouis-euark Au commissariat d'Champigny Aujourd’hui je fais pas le guignol J’lis un bouquin d’Andy Warhol Demain, j’irais au cinéma Revoir le film sur Amin Dada

Il était une tranche de foie dans l'Ouest

Dehors les gens se pressent, pour aller au boulot Moi qui suis dans ma caisse, bien peinard, bien au chaud J’ai quand même un peu le trac, quand j’vois un poulaga Qui passe d’vant ma baraque, c’est p’t être mes chèques en bois Il était une fois, il était une tranche de foie dans l’ouest Sacré bon dieu d’cuillère en bois Il était une fois, il était une tranche de foie dans l’ouest Cuit à la graisse de ch’vaux de bois

Après tout on verra, j’en ai plus rien à foutre D’tout ce qui peut m’arriver, maintenant ce qui m’intéresse, C’est comment j’vais bouffer, ce soir, ou j’vais coucher C’est là qu’on voit les potes, il m’faudrait une roulotte Il était une fois, il était une marchande de foie, Qui faisait la révolution dans l’ouest Il était une fois, la révolution dans l’ouest Société de consommation

Staline, vous connaissez ? il n’a fait que passer Il vit incognito, t'es pas tout seul toto Chacun dans sa p’tite boîte, priorité à droite Panne de courant à gauche, pour des milliards de fauche Il était une fois, rejoues moi de la trompette en bois, Oh rejoues en moi encore une fois Il était une fois, Mao est mort, alors vive moa ! Et puis plutôt chacun pour soi

Tous les murs de Paris sont pleins de graffitis Allez suicidez vous, la raison du plus fou En tout cas j’vais vous dire, les punks, ça vous fait rire ? Les situationnistes, c’était pas des touristes Il était une fois des gens qui se marraient Ils étaient morts de rire les mecs, oh ouais Il était une fois, mais un jour, terminé, ils ont plus rigolé Ils ont même eu les foies, pourquoi ?

Tu sais vieux, les idées, faut être immunisé Ca se développe tout seul, et ça t’saute à la gueule Quand tu t’y attends plus, chez toi, ou dans la rue Sans prévenir ça t’attrapes, et ça te lâches plus la grappe Il était une fois, un mec qui flippait dur Quelques mots écrits sur un mur Il était une fois, un bouleversement immédiat Dans la politique des médias

On cherche à vous rouler, quand on veut vous faire croire Au pouvoir du pognon, moi c’est pas mes oignons La soupe à la grimace, c’est pas bon, c'est la tasse Mais si vous en voulez, vous allez en avoir Il était une fois, quelqu’un qui avait fait un choix Et qu’on montrait partout du doigt Il était une fois Groucho Marx, habillé en cheval de Troie Contre huit cent millions de chinois

Il était une fois, il était une tranche de foie dans l’ouest Sacré bon dieu d’cuillère en bois Il était une fois, il était une tranche de foie dans l’ouest Cuit à la graisse de ch’vaux de bois Il était une fois, ah vraiment alors Vive moi ! Et puis plutôt chacun pour soi Il était une fois, rejoues moi de la trompette en bois, Oh rejoues en moi encore une fois

J'suis punk

J’habite dans un immeuble avec des snobs qui sont un peu trop cool Ils me font tous la gueule depuis que j’me suis fait raser la boule Avant j’étais beatnik et je fumais du hackick Maintenant j’me prends des flashs avec du gros rouge qui tache C’est plus économique, c’est plus pratique J’suis punk, c’est fantastique

On a monté un groupe avec des potes qui sont pas musiciens Nous on fait pas d’la soupe et quand on joue ça fait hurler les chiens J’ai largué mes bijoux et je porte autour du cou Une épingle à nourrice et une tranche de foie d’génisse C’est plus économique, c’est plus pratique J’suis punk, c’est fantastique

Avant j’étais beau gosse et j’me fringuais chez Ted Lapidus Maintenant je suis atroce, dans la rue les gens me prennent pour Coluche J’ai trouvé mon gimmick, j’suis un punk psychédélique Je m’habilles comme un plouc pour avoir un air new look C’est plus économique, c’est plus pratique J’suis punk, c’est fantastique

J’suis hétérosexuel, j’vais draguer rue Saint Anne et Porte Dauphine Je mets des porte jarretelles pour faire l’amour avec ma p’tite frangine Je vis l’instant présent j’laisse la morale aux croulants Ma seule loi c’est l’extase sous le robinet du gaz C’est plus économique, c’est plus pratique J’suis punk, c’est fantastique

Lulu

Lulu, tu as de sacrés obus J’aimerais bien t’marquer un but J’regrette pas d’t’avoir connu, nom de Diu J’regrette pas d’t’avoir connu Thérèse, entre nous il y a pas de malaise Mais quand je vois ton corps d'obèse Ca me fait sucrer les fraises, oh punaise Ca me fait sucrer les fraises

Toutes les petites nanas qui se baladent me rendent malades Tellement elles sont mignonnes à croquer Mais moi j’ai plus l'badin pour le baratin, je fais tintin Et j’crois qu’un jour je vais craquer, ce jour là ça va swinguer Quand j’me mettrais à draguer, faudra qu’je sois déglingué Quand j’me mettrais à draguer

Lolo, tu me prends pour un charlot Surtout quand tu m’tournes le dos Tu t’conduis comme un travelo, p’tit julot Tu t’conduis comme un travelo Titine, quand j’te vois, ma p’tite lapine Si j’veux pas tomber en ruines Faut qu’j’prenne des amphétamines, mince de guigne Faut qu’j’prenne des amphétamines

Comme j’touche pas une canette chez les nénettes Les galipettes, je les fais tout seul devant ma glace En buvant d’la Valstar, la bière des stars, c’est le panard Et j’crois qu’un beau jour j’s’rai à la masse, ce jour là ça va swinguer Quand j’me mettrais à draguer, faudra qu’je sois déglingué Faudra qu’je sois déglingué

L'Ogre Bolchévique

Regardez les gens : Ils sont drôles, en ce moment Ils craignent le pire pour les années à venir L’ogre bolchévique, qui leur donne la colique Veut tout partager pour qu’on ait tous à manger

Qui saurait me dire, Ce qui va leur arriver, est ce qu’ils ne l’ont pas cherché ? Oui, et ça me fait rire, De les voir courir partout pour aller planquer leurs sous En Confédération Helvétique, ou en Amérique, loin des bolchéviques Avant de partir en Sibérie, Manger des souris et des pissenlits Avec une faucille et un marteau, La vie de château, c’est fini Toto ! Il faudra filer comme des moutons Sinon attention, aux coups de bâtons

C’est pas compliqué, Quand on a rien à planquer Et ceux qui se plaignent, moi je sais bien, ce qu’ils craignent L’ogre bolchévique, qui leur donne la colique Veut tout partager pour qu’on ait tous à manger

Qui saurait me dire, Ce qui va leur arriver, est ce qu’ils ne l’ont pas cherché ? Oui, et ça me fait rire, De les voir courir partout pour aller planquer leurs sous En Confédération Helvétique, ou en Amérique, loin des bolchéviques Avant de partir en Sibérie, Manger des souris et des pissenlits Avec une faucille et un marteau, La vie de château, c’est fini Toto ! Il faudra filer comme des moutons Sinon attention, aux coups de bâtons

Oh Yeah, Oh No

En me réveillant aujourd'hui J'ai voulu m'faire hara kiri J'ai pas osé, j'suis trop douillet Oh Yeah ! Oh Yeah !

Pour m'suicider j'préfère l'alcool J'pars au volant de ma bagnole En écoutant les Sex Pistols Oh Yeah ! Oh Yeah !

Comme personne voulait m'rentrer d'dans J'ai attrapé une rage de dents En bouffant une boîte de conserves Sans l'ouvrir parce que ça m'énerve Oh Yeah !

J'ai voulu aller chez l'dentiste Je suis tombé sur un artiste Qu'a pris mes crocs pour un piano Oh No ! Oh No !

J'suis parti d'chez lui en courant J'ai rencontré un p'tit marrant Qui avait l'air d'un mort-vivant Oh No ! Oh No !

Comme personne voulait s'éclater On a fini par se flinguer L'lendemain matin à la clinique Tout le monde était neurasthénique Oh No !

Je sais vraiment plus comment faire Quand j'essaie d'm'envoyer en l'air J'me r'trouve toujours dans des galères Oh Yeah ! Oh Yeah !

V'là qu'j'avais plus un rond dimanche J'ai voulu aller faire la manche Dans l'métro à la statio Blanche Oh Yeah ! Oh Yeah !

Comme personne voulait m'écouter J'suis d'venu complètement cinglé J'ai piqué l'sac à main d'une vieille Dedans y avait même pas d'oseille oh no

La vie c'est pas vraiment l'panard Déjà qu'je suis un peu anar Je crois qu'je vais dev'nir jobard Oh Yeah ! Oh Yeah !

En me réveillant aujourd'hui J'ai voulu m'faire hara kiri J'ai pas osé, j'suis trop douillet Oh Yeah ! Oh Yeah !

Pour m'suicider j'préfère l'alcool J'pars au volant de ma bagnole En écoutant les Sex Pistols Oh Yeah ! Oh Yeah ! Oh Yeah ! Oh Yeah !

Pourvu que Satan me pardonne

Dans les H.L.M J'ai passé mon enfance A faire des problèmes Et de l'histoire de France Maint'nant j'suis un homme Un chômeur sans emploi Si vous saviez comme J'ai les boules quelques fois De m'serrer la ceinture Au milieu des ordures

Je suis un raté, mais j'ai peur de personne Pourvu que Satan me pardonne, oh oui ! Pourvu que Satan me pardonne

J'connais pas la mer J'vais bronzer à Joinville Sous l'pont du ch'min d'fer Derrière les bidonvilles Quand j'vois toutes les pubs, Ca me donne des envies Quand j'écoute les tubes, Ca me rend abruti Si c'est ça la musique J'préfère la mécanique

Je suis un raté, mais j'ai peur de personne Pourvu que Satan me pardonne, oh oui ! Pourvu que Satan me pardonne

J'vis dans un clapier A côté d'une usine J'ai pas d'fiancée Sauf celles des magazines Sûr'ment qu'un d'ces jours J'vais craquer un bon coup Pour faire un p'tit tour Dans un nid de coucou Paraît qu'les infirmières Font pas toutes des manières

Je suis un raté, mais j'ai peur de personne Pourvu que Satan me pardonne, oh oui ! Pourvu que Satan me pardonne

Pourvu que Satan me pardonne (8x)

Sauve Qui Punk

Nananananananana ! Nananananananana !

Six millions d’clébards Qui décorent tous nos trottoirs En dépotoir genre patinoire Cinq tonnes de pétrole Chaque fois qu’un Concorde s’envole Une bagnole pour trente espagnols Cinq mille boîtes de nuit Quarante francs pour un whisky Des économies d’énergie Six cent mille espions Quelques détournements d’avions Dans la rue faut faire attention

Sauve qui punk, Everybody let’s get drunk Nananananananana ! Sauve qui punk, Everybody let’s get drunk Nananananananana ! Nananananananana !

Un million d’chasseurs Cinq ou six millions d’chômeurs Cinquante journaux courrier du cœur Pays d’alcooliques Trois radios périphériques En France on aime pas la musique Une chanson d’amour Qu’on matraque dix fois par jour Il vaut mieux entendre ça qu’d’être sourd Trois millions d’fachos Contre huit millions d’gauchos Bientôt la fin des haricots

Sauve qui punk, Everybody let’s get drunk Nananananananana ! Sauve qui punk, Everybody let’s get drunk Nananananananana ! Nananananananana ! Nananananananana ! Nananananananana ! Nananananananana !

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