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paroles:banlieuerouge

Paroles

Banlieue Rouge

Aide-Toi et le ciel t'Aidera

“Saint-Nicolas, priez pour nous Saint-Pastou, priez pour nous Saint-Christine, priez pour nous Et Saint-Olivier, priez pour nous He he he he! Priez pour nous Saint-Krostons, priez pour nous Et Saint-Xavier, priez nous… Woo ohh, priez pour nous…” Tu es sur le chômage, tu as à peine 20 ans Tu n'as pas de quoi bouffer, et tu n'as pas d'argent Fais-toi pousser une barbe et des cheveux longs Proclame la bonne nouvelle et crée une religion Aides-toi, le ciel t'aidera (4x) Dis que Dieu t'a parlé, qu'il dit la vérité Pour aller au paradis, les gens devront payer Promet la vie éternelle, pour tous ceux qui y croient Et invoque l'enfer pour ceux qui ne croient pas Avec les bénifices, achète des droits d'auteur Alors Dieu t'appartiendras, tu connaîtras le bonheur Tu vas enfin pouvoir bouffer et te faire respecter Et tu vas posséder tout ce dont tu peux rêver A force de mentir, tu finiras par t'croire Tu hallucineras des anges en te regardant dans le miroir Au bout de quelques années, si la terre n'a pas sautée Tu finiras par en crever, riche, heureux et névrosé Alors, paies-moi, le ciel t'aidera…

À l'Est de Berlin

Ville maudite dans laquelle j'ai vécu Vous croyez connaître, mais vous n'avez rien vu… C'qu'on vous montre à la télé, C'qu'ils veulent bien que vous voyiez, Aucune liberté, pas de sortie, pas d'entrée C'est ce qu'il nous fallait endurer A Berlin est… Si encore n'y avait qu'ça, On ne se plaindrait pas Mais la vie était dure, Pire qu'au temps de la Rhur On travaillait pour rien Et le chomâge donnait faim C'était à Berlin est… Il est temps de balayer ce gouvernement Marre d'être dirigé par une bande de croulants J'ai envie de dire ce que je pense vraiment Ce mur de la honte, faut le faire sauter Réunir les familles qu'il a séparées, Et vivre libre dans une grande unité… A Berlin est… Non au fascime, mort au dictat Système dirigiste, tu nous rendras nos droits La volonté du peuple doit être écoutée C'n'est pas les sanctions qui pourront la changer Gardez une pierre du mur qui s'écroulera, C'est la fin d'un règne dont on se souviendra Yeah vers l'unité mondiale, Vers la solidarité internationale…

Morte, la Jeunesse des Normes

Froide cité De béton, d'acier Morne continuité, Insoutenable réalité Inéluctable destinée Ai-je déjà existé? Culture violence, Monde en décadence Quête de pouvoir, Recherche de savoir Véritées effacées… Vaut-il mieux ignorer? Vide total Attitude sociale Monde brutal, Milieu carcéral Société de haine, Tes normes m'entraînent… Ma seule raison d'être, Toujours plus d'argent Je saute par la fenêtre Car je préfère le néant Un autre rêve noir, Univers illusoire… Dors à jamais, mon frère, dors! Elle me caresse aussi, la mort (x4) La mort, la mort, la mort, la mort, la mort, la mort…

Olaf

Moi j'ai un grand frère, Il s'appelle Olaf… Il va partir à la guerre, Toute ma famille est très fière Oh moi j'veux pas y aller, Oh moi j'veux pas crever! Je suis allergique aux armes Et à la marche à pieds Mon frère n'est pas revenu, Il est mort au combat Dans une fosse anonyme Maintenant il reposera Mon père à honte de moi, Me dit qu'j'suis un cloporte Mais mieux vaut être une honte vivante Qu'une fierté morte… Ouais, Ludwig à raison, Ah les morts sont des cons Et moi aussi maintenant Je chie sur leurs tombes Pour ternir un peu De tout ce qui leur reste Un bout de cimetière, Et cette fierté que je déteste… Olaf, Olaf… Adieu!

Otage De L'état

Rescapé d'une prison choc, Je sens que je débloque Après quelques mois dans ce caveau, Et un bon lavage de cerveau Voyez à quoi je suis enclin, Désormais je ne suis qu'un pantin… Otage de l'état Otage de l'état, plus jamais… (3x) Non, non, non… On a cassé ma personnalité, Ma rebellion d'être dit “violent” Ils ont réussi à me mater, Avec un total isolement J'ai perdu mon identité, Et on m'a enterré vivant… Impregné de leur alinéation On m'as promis une réinsertion Mais je n'échappe pas à ma condamnation, Le monde entier est ma prison Avant j'était libre, j'avais le choix Du temps où j'était hors-la-loi… Mais sachez qu'ces prisons modèles Ne servent qu'à dissimuler Les désespérés, les rebelles Que ce système à engendré Elles devront être éliminées, Car la colère va gronder… Et sachez qu'ces prisons modèles Ne servent qu'à dissimuler Les désespérés, les rebels Qu'la société n'a pu assumer Et ces atroces citadelles Je vais toutes les dynamiter… Otage de l'état… (4x) Nooooooooon noon nooon noooon noooon…

Phase Terminale

On craint la mort par tradition, La mort n'est pas contradiction Mon corps est devenu ma prison Ma mort, ma propre décision C'est ma phase terminale, Paralysie générale Pourriture cérébrale J'veux pas mourir à l'hôpital… Sur la table d'opération, Le médecin compte mes pulsations Mon corps étant mes punitions J'ai aucune chance de guérison… J'vous en prie laissez-moi crever Quitter ce corps invertébré Faites ça pour moi si vous m'aimez, C'est la seule manière de m'aider… Les juges ne connaissent rien là-dedans, La loi n'a pas de sentiments, Tout le monde devrait pouvoir choisir Avoir au moins le droit de mourir… Euthanasie! Je m'regarde dans le miroir Euthanasie! J'ai l'air d'un poulet mort Euthanasie! “Tant qu'y'a de la vie, y'a de l'espoir” Euthanasie! Qui leur dira qu'ils ont tort?

Psaume Rouge

Aux abords de la mégacité de la musique pop Se trouve une périphérie banlieusarde inconnue des masses Maquis-rock pour les déserteurs De la culture médiatique du showbiz, Une banlieue taillée par une musique contestataire Au sein d'un système unidirectionnel et corrompu Un district auquel une poignée de révoltés ont mis l'feu, Une zone obscure où sévissent des délinquants Armés d'instruments désaccordés et d'amplis bruyants “Nous sommes le prix à payer pour une société Qui n'avait prévu que voie nous concernant, Sans se soucier d'une alternative possible!” Mais rouge est le choc, la colère, la révolte La jeunesse libre est peinte de rouge, Du rouge de l'insoumission Et de l'alternative militante… Bienvenue en Banlieue Rouge !

Révolte Sur Les Terres Occupées

Folie meurtrière et guerre sanguinaire Pour la possession et la domination D'un biblique territoire, je ne veux pas y croire Aveugles militaires et bêtes tortionnaires Incendier une nation, pour son insoumission Une erreur notoire, une autre dans l'histoire… Chaque jour, des enfants tombent Engraissant l'chiffre de l'hécatombe Cocktails molotov et pierres Contre tir groupé, bombes incendiaires L'état palestinien, ne peut plus être ignoré Gouvernements du monde entier Il est temps d'vous réveiller Regardez et acceptez ce qu'est la réalité Jeunesse palestienne, Debout! Y faut qu'tu t'tiennes Jeunes militants de l'intifada Beaucoup de courage il vous faudra N'acceptez pas d'compromission, Et encore moins la soumission Et des pierres pour les militaires Qui cherchent à vous faire taire Regagne ta liberté, ô peuple opprimé Enfants de l'occupation, recrues de la rebellion Militants de l'OLP, jeunes des terres occupées Unité, solidarité, vous ne pourrez que gagner…

Zone Interdite

Une fumée noire dans le ciel Un prisonnier manque à l'appel Comme un hurlement dans la nuit, Une sirène retentit Du haut des miradors Les mitrailleuses aboient Et leur venin de plomb Te cherche dans le froid Le brouillard t'engloutis Ils te veulent à tout prix Libertaire, tu vis Anarchiste, tu fuis Banlieue rouge… (8x) On fuit vers la banlieue Se risquant sous les feux Un autre renégat Que personne n'arrêtera Rouge choc, rouge révolte… (4x) En zone obscure En section insécure Appel à l'insoumission Refus d'l'aliénation…

Comme Une Flamme Trop Forte

Ils te traitent de fou, car ils ne comprennent pas Les femmes que tu aimes, les pays que tu vois Les choses que t'imaginent tout au creux de ta tête Ils ne peuvent pas comprendre, oh ils sont bien trop bêtes… Tu n'cadres pas dans leur monde où les clones se confondent Toi tu n'es pas de ceux qui mentent pour être heureux Tu agis trop souvent, comme le f'rait un enfant Tu penses avec ton coeur, tu ris comme tu pleures… Tes idées, tes passions, tes convictions te consument Ton imagination, elle t'embrase et t'allume Un jour tu partiras, doucement tu t'éteindras Comme une flamme trop forte, prématurément morte Et tu diras adieu, à ces rêves délicieux Qui t'ont accompagnés depuis le jour où tu es né… S'ils n'te laissent pas sortir, il n'te reste qu'à mourir Mais tu seras heureux car tu auras vu mieux Que ces cellules vides pour des têtes trop pleines Où on case les humains que trop peu de gens comprennent… Sois cette flamme trop forte Qui à tout jamais brûlera Ce souffle de vie qui t'emporte Reste celui qui nous marquera… (4x)

Coyote

Partout où tu vas tu es toujours seul, Comme si la marque des damnés y collait à ta gueule Tel un tatouage le symbole de dissidence De ta classe criminelle, de tes cris de vengeance Héritier mal-aimé de mariages illégaux, Le fils d'une putain de Nouveau-Mexico De mensonges et de haine ta vie est un désert Les mémoires que tu gardes te laissent un goût amer… Le goût de ton sang te coulant au visage Les pierres que t'on jetées tous les gens des villages N'ayant vu en toi qu'une plaie, qu'une vermine Toi qui avait volé, poussé par la famine Tenu responsable de tous leurs maux, Tu es le pestiféré entre tous Et comme les hommes du Nord en veulent à ta peau, Tu fuis en solitaire où le vent te pousse… D'un coeur pur et juste ils ont fait une pierre Tu es devenu le monstre qu'ils voyaient La douleur d'la gangrène te ronge les chairs, Tes rêves sont cauchemars à tout jamais Tapi dans l'ombre d'un dernier refuge Caché dans les décombres où la folie te gruge Toi dont le futur reste une aventure, C'est peut-être un espoir vain que te réserves demain… Coyote quel est ton vrai nom, enfant d'une noire incantation Celle d'un monde de corruption, de lâcheté, de diffamation… (2x)

Enfants De L'Orage

Ce sont les jours de fureur Où flotte l'odeur de l'orage Qui efface toutes les erreurs, Et laissent éclater la rage Fougue d'une jeunesse exaltée, Comme un souffle d'énergie… Et cette envie de crier Lorsque s'abat la pluie Sortir marcher dans les rues, Rêver de temps révolus Souhaiter une belle tempête, Que le vent hurle à tue-tête Maître d'une détresse profonde, Les nuages s'amonçelent Comme ils recouvrent le monde, Qu'ils occupent le bas du ciel… “Nous ne voulons pas pleurer, comme tant d'autres le font, Mais nous ne pouvons en rire, car ce serait pire qu'un affront!” L'orage! “Car seuls ceux qui ne connaissent rien de la mort peuvent se permettre de rire d'un adieu…” L'orage… L'orage… L'orage! Détruire un poids accablant Est pour tous un renouveau “Après la pluie, le beau temps” Ce n'est pas tout à fait faux… Car l'orage est un noir totem Qui ne lasse jamais ceux qui l'aime Il vient toujours balayer Toute cette triste médiocrité… L'orage… L'orage… L'orage… L'orage!

Enterré Vivant

Sorti d'un long sommeil, Maintenant tu te réveilles Vois ce qui s'offre à toi, Les ombres et le trépas L'arôme de ta chair, Putréfaction austère La panique t'envahit Alors que fuis ta vie… Car ils t'ont enterré vivant Ouais ils t'ont enterré vivant Ah ils t'ont enterré vivant… Car ils t'ont enterré vivant T'as beau t'arracher les ongles Sur les cloisons de ta tombe Ah, tu peux bien t'égosiller… Y'a personne pour t'écouter! Pour tous t'es bel et bien mort, Victime de ton triste sort Et ceux qui te pleurent maintenant, Ils t'ont enterré vivant…

Épouvantail

Si j'ai pu te prendre au sérieux, C'est que je n'te connaissais pas Ecouter tes discours haineux Dès le départ ne m'plaisais pas Pris dans des élans réthoriques, Ton vrai visage m'est apparu Frustré, stupide et fanatique, Pire que tout ce que j'aurais cru Car je sais que tu n'est qu'un bouffon, Qu'un autre imbécile qui veut se faire un nom Tu prends le parti du plus fort si tu es mis en cause Joue les martyres, hurle à mort quand toute l'affaire est close… Ecoute-moi bien, opportuniste Saches que j'n'aime pas ceux de ton clan Charognes, lâches et moralistes Simplistes, bavards et malveillants Comme me dégoûtent les hypocrites, J'évite de les cotoyer Maint'nant qu'la chose a été dite, Je te conseille de te tirer… Car je n'ai de place que pour les vrais amis Ou à tout le moins, les gens simples et sincères Aux amis d'apparats, je préfère les ennemis Car des mondanités, je n'ai que faire Toi tu n'reste qu'un homme de paille, Vulgaire et triste épouvantail Qui espèrais-tu effrayer Par ces menaces bon marché? La crainte d'un pantin comme toi Ne peut que se manifester Chez l'misérable qui ne sais pas Qu'les hommes de paille risquent de brûler… Reste seigneur d'un champ sans vie Où se cultive la calomnie Moi j'irai sûrement voir ailleurs Mes compagnons des jours meilleurs Reste seigneur d'une terre flétrie Où seules poussent les infamies Moi j'irai sûrement voir ailleurs Mes camarades des premières heures Car nous sommes ensemble pour le meilleur et le pire Et même dans le malheur, on arrive à en rire Je fais du mieux pour eux, et eux de même pour moi Surtout ne t'étonnes pas, car ainsi l'amitié va… Ainsi l'amitié va!

L'Appel De La Cité

C'est l'appel de la cité qui m'a un jour envoûté Et qui m'a fait m'éloigner de la campagne où je suis né Pour travailler à la ville, ma famille j'ai dû quitter C'est comme ma nature tranquille qui ne tient plus que du passé Un mariage contre-nature, entre la chair et l'acier Parqué entre tout ces murs qui me retiennent prisonnier Je ne sais pas c'que je fous là, c'est aussi triste que dommage Car comme se font rares les emplois, je vis d'assurance-chômage… Mais on s'habitue à la ville, je crois même qu'elle sécurise C'est d'une façon subtile qu'elle exerce son emprise On s'habitue aux boulevards qu'on fréquente le soir tard Aux salles de jeux et aux bars, animés de toutes parts Dans cette atmosphère enfumée, où je m'efforce d'exister S'échangent des regards sirupeux, prescrits par des commerces douteux Et flotte encore sous les néons l'odeur âcre de la déception Les plaisirs interdits auront toujours un goût de perdition… Sur les terrains vagues comme dans les ruelles humides Partout où je divague je me heurte au vide De la marque urbaine, de cette cité maudite Métropole inhumaine où tout se passe trop vite Mais je l'aime malgré tout d'un sourire complice Cette ville de fous dont je suis un peu le fils Car on est jamais aussi aveugle qu'on peut l'être quand tout s'écroule Et on est jamais aussi seul qu'on peut l'être dans une foule…

L'Auberge Des Trépassés

Peut-être connaissez-vous l'auberge chez Paré C'est un bien bel endroit, quoi qu'un peu mal flâmé J'y connais tout le monde car j'y vais toutes les nuits Et d'une certaine manière, c'est là que je gagne ma vie Ma chienne de vie… L'ambiance y est malsaine, l'atmosphère enfumée Assassins et tire-laine y sont tous rassemblés Ce soir tu y es aussi, j't'ai tout de suite aperçu Les 2 yeux dans le vide, l'air complètement perdu Pigeon parfait… Je t'observe de loin, tu as l'air d'être seul La naïveté se lit sur ta belle petite gueule Je m'approche de toi en t'offrant une bière Surtout savoures-la bien, ce sera p'tête la dernière On ne sait jamais… Vraiment jamais… Alors toute la nuit, je m'efforce de te saoûler Et à la fermeture quand tu n'peux plus marcher J'te prend par le collet et je te traîne dehors Tu n'te défends même plus, t'es vraiment ivre mort Saoûl comme un porc… Reste plus qu'à t'assomer sur le bord du pavé Te fourrer dans un sac pour te dissimuler Alors je me rendrai avec toi sur mon dos Chez celui qui m'attend pour m'acheter mon fardeau Pour quelques sous… “L'Eglise interdisant de disséquer les morts, C'est là que j'interviens lui procurant des corps Le vieux me paie très bien pour n'pas poser de questions Et moi de toute manière, j'me fous de la religion De toute façon… De toute façon… Il s'occupera de toi, tu seras bien traité Tu ne souffriras pas avant d'être éventré Il fouillera tes entrailles, ta belle anatomie Au nom de la connaissance, tu donneras ta vie à la science!” Maintenant que vous connaissez l'auberge chez Paré Cet agréable endroit qu'il vaut mieux éviter Inutile de vous dire que si vous y allez Surtout n'acceptez pas la bière d'un étranger… On n'sait jamais… Vraiment jamais!

Le Serment

Dès l'instant où je l'ai vue Alors j'ai tout de suite su, Ces cheveux blonds, ces yeux qui brillent C'était en plein ton genre de fille Tu t'es levé, et tu lui a parlé Le courant est tout de suite passé Depuis qu'elle est entrée dans ta vie, Elle n'en est jamais ressortie! De toute façon fait c'que tu veux Pourvu qu'tout aille pour le mieux Mais n'oublie jamais tes amis Parce que tu comptes pour eux aussi Toutes ces années qu'on a passées A s'engueuler, s'réconcilier Ca peut pas s'effacer comme ça Fais un effort, n'nous oublies pas! T'es amoureux; profites-en Crois-moi ça n'arrives pas souvent Mais laisse pas l'âge t'en imposer Et n'laisse pas la vie te casser! Même avec la fille de sa vie Personne ne sait comment ça finit P'tête qu'un jour ça se terminera Mais nous on sera toujours là! De toute façon fait c'que tu veux L'important c'est qu'tu sois heureux Mais n'oublies jamais tes amis Ceux à qui tu avais promis De ne jamais tourner le dos De ne jamais garder rancune Car une amitié qui se termine N'en aura jamais été une…

Les Pions Du Silence

Les enjeux commerciaux Dictent notre quotidien Moutons sans idéaux, On approuve leur maintient Nous sommes les pions du silence On n'dérange pas nos habitudes Nous sommes les pions du silence Pour questionner nos attitudes Pour avoir une bonne conscience On feint l'indignation Devant toutes les souffrances Qui troublent l'opinion Nous sommes les pions du silence Quelques scrupules, quelques remords Nous sommes les pions du silence Lorsqu'au Tier-Monde s'empilent les corps… Merveilleux engrenages De showbizness et d'corruption Politique à l'image De notre civilisation Une action ponctuelle, Que beaucoup croiront suffisante N'ayant pas le courage De la dure voie militante… Mais d'un état à l'autre, Les lâches sont les mêmes Comme des rats ils se vautrent Dans les rouages du système Nous sommes les pions du silence Jouets de la démocratie Nous sommes les pions du silence Marionnettes de l'hypocrisie Coupables de notre silence, Comme de notre inaction, La règle de l'ignorance Forge maint'nant notre raison… Nous sommes les pions du silence Témoins d'la division sociale Nous sommes les pions du silence Complices du nouvel ordre mondial…

Maitres Fous

Si tous les jeunes étaient unis, On pourrait parler d'avenir Sans que certains vivent leur vie Comme on pousse un dernier soupir Car ce qu'ils appellent l'utopie Est la promesse d'un monde meilleur Une nouvelle histoire qui s'écrit, Loin de la haine et de la rancoeur… La voie de l'unité A trop souvent été bloquée Trop de cris étouffés, Grand silence et rêves oubliés… Dans ce monde individualiste, A la conscience flétrie Une compétition raciste Fait que les hommes vivent en ennemis Toi, isolé dans ton coin, le regard nourrit de haine Sors-toi de là et viens, tu verras ça en vaut la peine Car le futur nous appartient, si solidaires on se tient debout On peut forger notre destin comme des chefs marginaux, Comme des maîtres fous! Une seule voix, un seul cri, Une force qui nous lie… Ceux qu'ils traitaient de vauriens Marcheront, un jour, main dans la main Pour la fin d'ce face à face, Où se mourait notre avenir, Il faut rassembler classes et races, C'est la seule façon d'réussir…

Sentinelles

Surveillance éléctronique, Détection gouvernementale Paranoïa, peur et panique Espionnage secret illégal Tu crois avoir une vie privée, Il est temps de te détromper Car ton existence, ton vécu Font foi d'information reçue… Entre sondages et statistiques, Relevés et dépositions Sans que les choses se compliquent, On peut connaitre tes intentions Et les diffusions dites “secrètes” Ne le restent pas très longtemps, Ici tout se vend, tout s'achète Surtout les bons renseignements… Les fautes sont comptabilisées, Les mensonges ont des détecteurs Mais c'n'est pas ta réalité Qui passe par radio-émetteur Ah ce n'est pas la méfiance Qu'ils cherchent à éveiller, Par naïveté et insouciance Passe le contrôle dissimulé Fiché, épié, classifié, détection et services privés Ton intimité est étalée, transmise aux services de données Fiché, épié, classifié, détection et services privés Si tu n'veux pas vivre surveillé, ton voeu est sans cesse bafoué… Gouvernements, corporations Suivent ta trace depuis la naissance Accumulent l'information Qui assure ton obéissance Si tu rêves de sécurité, D'ordre civil par l'autorité, Saches que tu n's'ras plus à l'abri, La justice se vend à gros prix…

Mensonges & Trahison - Banlieusards

Un regard de chat sous ton chapeau melon Et un sourire béat qui n'présage rien de bon Tu marches dans les rues vides, pensant à ton avenir Toujours à te d'mander ce que tu vas d'venir… Entre 2 tendances, t'es plutôt divisé Mais plus tu y penses plus tu trouves qu'il faut changer Tu n'es pas raciste, qu'un jeune enragé Contre tout les fascistes désormais isolés A droite on te rejette, tu n't'en portes pas plus mal A gauche on te regrette mais ça reste amical “L'honneur n'est qu'illusion”, disent tes amis keupons “Et cette patrie de con n'a en soit rien de bon!” Ils avaient essayé de te récupérer, Ta colère révoltée ils voulaient la canaliser T'inculquer leurs idées, pouvoir te diriger Un coup pour te vider qui heureusement à foiré… Aujourd'hui t'a compris d'où te viens l'énergie Qui anime ta vie, fait ton autonomie Seul maître de ton destin, traces toi-même le chemin Le véritable combat, prends ta place et bats-toi Qu'on soit jaune ou blanc, noir ou rouge Est-ce bien important du moment que ça bouge Déplacer le problème, bien faible stratagème Ils nous ont divisés pour pouvoir gouverner… Mensonges et trahison… (4x) Bienvenue en banlieue rouge!!! Nous ne saurons jamais, Ce que vraiment nous sommes Ce qu'il reste aujourd'hui De la folie des hommes De terribles enragés, Un goût de perdition La rage de la jeunesse A travers métal et béton Sur les vestiges ternis De cette terre des hommes Ce qu'il reste aujourd'hui Aux jeunes crados que nous sommes Qu'un terrain vague A perte de vue Souvenir de bêtise humaine Et de société déchue Banlieusards nous sommes, Et banlieusards nous resterons Contre la folie des hommes Et contre toutes les oppressions Banlieusards nous sommes Banlieusards nous resterons Contre la folie des hommes Toujours nous nous dresserons

Kassandra

Lorsque chaque soir la nuit tombe, Que félinement tu sors de ta tombe, Je ne crains plus ton baiser vampire Et je suis soumis à tous tes désirs… Mes rêves sont hantés par ton image Alors que le jour ton absence m'enrage Toute résistance m'est inutile Et mon énergie fuit de façon futile… Kassandra… (4x) Comme j'aimerais avoir la force de te tuer Et de ta douce emprise pouvoir m'échapper Mais sous tes cheveux noirs je fixe ton visage blême Et je sais que malgré tout, je t'aime… Toi, Dracula au féminin Pierre angulaire de mon destin Nosfératu qui se nourrit d'amour, Ta morsure m'affectera toujours Mais pourquoi ce sourire si cruel, Et dans tes yeux de chat cette étincelle Lorsque subjugué par ton appel, Je viens jusqu'à toi ma belle… C'est lorsque tu n'es pas là que je me meurs, Et que j'erre dans la ville sans aucune peur C'est sûrement sous ta pierre tombale Que se poursuivera cet amour fatal…

Troïka

Une bête sanguinaire Au jugement arbitaire Exécutions sommaires, Poussière à la poussière Corps imbibés d'essence, Le grésil de la chair Les yeux exorbités, Masse humaine enflamée Groupes révolutionnaires, Style para-militaire D'une époque stagnante, De chair bien saignante On ne peut plus parler De fastes et gloires passées… Sans tous ces gens tués Au nom des libertés Un fucké dans le ciel Ejacule ses bombes Sifflant à mes oreilles, Mon village s'éffondre Tout les morts ensevelis En terre de Sibérie Ont du payer le prix Face à la tyrannie Révisionismes flétris, Carcasses et débris Où sont mes compagnons, Tant de désillusions… L'histoire est malade D'idéaux ternis Et dans ma tête grondent Colère et mépris L'armée à débarquée En sanglantant la grève Les chiens sont déchaînés, La destruction s'achève Des corps inanimés Tout au fond des tranchées Gigantesque charnier, Une terre assassinée Si l'idée avait plu, C'est que l'espoir est têtu Le socialisme est mort, Le capital endort Libéraux gâteux, Je ne jouerai pas le jeu Les mains de l'Occident Sont couvertes de sang Pour tous mes camarades Morts pour la liberté, Ces guerres n'ont engendré Qu'une mort apprivoisée…

L'Aube Sera Sombre

Entre les usines Du parc industriel Les mécaniques ruminent, Obscurissent le ciel Les ouvriers du feu Respirent poussière d'acier Et se meurent peu à peu, Cauchemar taylorisé… Nappes d'eau contaminées Où flottent déchets toxiques Viennent encore perturber La chaîne écologique Pluie noire sur les enfants, Monde de désolation Plus rien n'est comme avant Urbaine stagnation… L'énergie de remplacement Donne l'irradiation Et je vois venir maintenant L'horreur des mutations Car le spectre de l'après-guerre Hante l'économie Et demain sur cette terre, Il fera toujours nuit… Masques respiratoires Et gants de caoutchouc Vie en laboratoire, Celui de savants fous Qui ont saccagé le monde, Abattu faune et flore, Pour que nos vies se fondent Au règne de la mort… fatal…

Triste Rendez-Vous

Sous la lame ma chair est tendre La vie, la mort… quelle différence? Je me perds dans ces méandres, Dans les ténèbres d'mon inconscience… Mon sang coule si chaud entre mes doigts, Un vide glacial s'installe en moi Dans cette sombre ruelle, crevé comme un chien, Vaut mieux plus de penser à rien Il est trop tard ma vie se consume Ma mort c'est le système qui l'assume On dit qu'elle arrive toujours à l'heure, Alors qu'elle m'délivre de mon malheur… Le suicide solution facile, Quand la vie n'tient plus qu'a un fil, Qu'un autre moyen de se faire violence, Quand on a sombré dans la démence… Celle d'une réalite ternie Celle d'un futur que déjà j'oublie J'ai rendez-vous avec elle, A l'aube d'une journée cruelle Triste rendez-vous… (3x) Et demain dans la méga-cité, Le corps d'un autre jeune suicidé Victime de sa propre haine, D'l'humanité nord-américaine…

Cul-de-Sac

Oi-oi-oi! La blancheur de ta race Et la pureté de ton sang Tu veux laisser ta trace, Mais sans sortir du rang… En luttant pour l'honneur, Le drapeau, la patrie En misant sur la peur Tu rêves de tyrannie Oi-oi-oi! (2x) Guerrier de l'ordre nouveau, Combattant de la rue Tu veux jouer les héros D'une croisade sans issue L'empire que tu défends Amorçe son déclin Et tes actes inconscients Le mèneront à sa fin Il faut tirer leçon Des gouffres de l'histoire La force de la nation Est toujours illusoire Règne de la swastika, Doublée de croix-celtique Intérêt de l'état? Non! Tout cela n'est qu'esthétique T'as cherché la violence Et puis tu l'a trouvée C'est ta propre faiblesse Qui t'aura achevé De toute manière y'aura Toujours plus fort que toi Car la jeunesse est libre, Et crois-moi elle le restera… Sous notre banière noire Nous resterons unis En reniant les fascistes Et les néo-nazis Nous nous battrons aussi Peut-être à l'occasion Si c'est ca qui peut mener A votre perdition… Oi-oi-oi! (4x)

Au Coeur de la Tempête

D'aucune faction, d'aucune milice, Nous évoluons loin des idées qui trahissent Sur un fond de couleur rouge et noir, Un crâne et des ossements comme seul étendard Nous, seuls, face au public, rassemblés par la musique Que les rythmes résonnent, que la distortion gronde, Que les notes tourbillonent, nous sommes seuls face au monde Tatouée dans nos esprits, l'aventure de la vie Qu'on veut sans compromis, et surtout sans soucis De coeur et de tête, toujours l'esprit à la fête Que rien ne nous arrête, nous irons jusqu'au coeur de la tempête… De Montréal à Paris, ça restera les mêmes nuits A rire et à fêter, à boire et à se déchaîner Frère, il ne faut pas ralentir ou t'arrêter, tu risques de vieillir Vieillir du coeur, vieillir dans la peur, vivre ton malheur Et te noyer dans tes pleurs Si un jour nous partons, si nous disparaissons, Ce sera sans dire adieu et ce sera tant mieux Car y'a pas de doute, on se reverra, On écumera d'autres routes quelque part dans l'au-delà Plutôt mourir debout que de vivre à genoux Surtout faudrait pas croire qu'l'idée est dérisoire, Pour nous ça se passe plutôt bien, La vie est un grand bal de vauriens…

Les Bergers De Bacchus

Allons, bergers, partons tous L'ange nous appelle Un sauveur est né Pour nous, l'heureuse nouvelle Une étable est le séjour Qu'a choisi ce Dieu d'amour Courons au, z-au, z-au Courons plus, plus, plus Courons au, Courons plus Courons au plus vite A ce pauvre gîte Quels présents faut-il porter A ce roi des anges? Xavier, pour l'emmailloter Offrira des langes Gros François, un agnelet Moi je porte avec du lait Le plus beau, beau, beau Le plus fro, fro, fro Le plus beau, Le plus fro Le plus beau fromage De notre village Prends ton verre Et moi le mien Ami, z'il faut boire C'est dans un flacon de vin Qu'on trouve la gloire A ta santé, Nicolas Tu boiras, mais tu crev'ras Je bois du, du, du Je dois bras, bras, bras Je dois du, Je bois bras Je bois du bras gauche C'est ça qui m'réchauffe Satan, au fond des enfers Brûlant dans les flammes Voudrait dans les mêmes fers Enchaîner nos âmes Ne craignons plus ses combats Tout son pouvoir est à bas Malgré sa, sa, sa Malgré fu, fu, fu Malgré sa, Malgré fu Malgré sa furie Dieu nous rend la vie Mais pour bien faire la cour A ce nouveau maître Notre zèle et notre amour Doit surtout paraître Que chacun offre son coeur Tout brûlant de cette ardeur C'est la sain, sain, sain C'est la to, to, to C'est la sain, C'est la to C'est la sainte offrande Que Jésus demande

Mort ou Vif

Ici, pas besoin d'guerres La mort se présente d'elle-même Pas besoin d'chercher d'sanctuaire Tout est prescrit par le système Aujourd'hui est pire qu'hier Mais sûrement bien mieux que demain Cette journée n'est pas la dernière Du règne des assassins Seras-tu mort ou vif demain? A leurs yeux ta vie ne vaut rien Seras-tu mort ou vif demain? L'avenir est incertain Seras-tu mort ou vif demain? Lutte encore par tous les moyens Seras-tu mort ou vif demain? Reste le seul maître de ton destin Pour être pris dans la spirale Du crime et de la violence Il n'y a qu'à vivre en marginal Pour que s'enclenche la grande danse Le bal maudit des spectres rieurs Du chômage et d'la pauvreté La fiesta de tous les menteurs Que le pouvoir peut tenter Toutes les routes mènent à la ruine Sur la carte de l'indifférence Cette belle société guillotine De sa lame d'intolérance Et les pauvres gens qu'on leurre N'ont vraiment que peu de chances Car au royaume des tricheurs Le parcours est piégé d'avance!

Sous un Ciel Écarlate

Comme la pluie qui s'abat tout au fond de mon être Et le tonnerre qui gronde comme au temps des ancêtres Comme le feu qui rougeoie jusqu'aux confins du ciel La furie de ce monde me paraît éternelle Je sens la violence et je vois le chaos J'entends la délinquance hurlée bien haut Je ressens la douleur comme je vois la torture J'ai goûté ton malheur, j'ai touché tes blessures Sous un ciel écarlate, je veux que ma colère éclate Qu'elle balaye tout sur son passage Tout c'qui alimente les feux de ma rage (2x) Comme des coups de semonce qui appellent à la folie Je sens se déchaîner les brasiers interdits Laissez-moi ravager, brûler et saccager Mettre à feu et à sang, détruire tout maintenant Laissez-moi la fureur et les détonations, L'enfer tout en couleur de la grande explosion C'est ma dernière décharge, mon dernier attentat Je m'abandonne aux flammes de la vendetta…

Aux Portes de l'Enfer

Encore un autre fou armé d'un revolver, D'un fusil de chasse ou d'un pistolet militaire Arme sous le bras, évidence suicidaire Tu tiens la crosse du flingue d'un doigté inexpert Les ennemis sont partout, la rue est leur repaire Terrifié par ces ombres, ton estomac se serre La panique monte en toi et te prend les vicères Cet élan d'hystérie te ronge tel un cancer Sens-tu l'angoisse et la peur carnassière La violence furieuse qui t'aggripe de ses serres Dis-moi vois-tu la mort glisser comme une vipère T'entraîner malgré toi aux portes de l'enfer N'entends-tu pas gronder l'hystérie meurtrière Qui mènera tous les hommes aux portes de l'enfer Tu regardes le métal brillant, froid et austère De cette arme à feu dont tu es plus que fier Tu regagnes tes forces en toisant l'adversaire Et tu grinces des dents, tu craches, tu vocifères Ne vois-tu pas la mort, dans ces regards amers Briller du même éclat, que les crocs d'un cerbère Ces hommes sont comme toi, ils iront au cimetière L'arme que vous tenez tous, vous rendra à la terre Et l'écran cathodique me montre encore une fois De tristes idiots, qui ne réalisent pas… Les ténèbres sont là, toutes drapées de noir Là juste derrière eux, prêtes à les recevoir Que ce soit à coups d'feu, de lame ou de barre A la corde de piano ou au fer barbelé Désormais on perçoit le meurtre comme un art Et les tueurs en série s'en trouvent glorifiés Les scènes de carnage sont chaque jour plus bouchères L'humanité arrive aux portes de l'enfer…

Sans Réddition

Comme nous tu frappes tes peaux Et tu grattes tes cordes Tu aboies dans ton micro Comme les chiens qui mordent Sans être un virtuose, Tu t'débrouilles assez bien Tu sais qu'c'est à ceux qui osent Que demain appartient Tu as la nuit, la rage et la rue La force et l'énergie des espoirs déçus Tu rêves d'artistes libres Qui savent encore créer Des musiques qui enivrent Les sauvages de ta cité Comme nous tu avais cru A l'unité d'une scène Mais ce rêve s'est perdu, C'est toujours la même rengaine Compétition, jalousie Sapent le moral et tuent l'esprit La promotion véreuse Rend l'industrie dangereuse La “musique-produit” n'a pas d'intérêt Cru, vivant, insoumis Sauvage tu restes vrai Comme nous les castes du rock Tu les fuis, tu t'en moque Tu sais qu'elles divisent Cette scène qui s'enlise… Jamais je ne me renderai, Jamais je ne changerai… Comme nous tu continues A rêver de concerts, de fêtes ininterrompues Et de faire le tour de la terre Pense à ce public qui te ressemble tellement Tu veux qu'on lui explique qu'on peut vivre autrement Pratique dans ton trou, joue ta propre musique Continue jusqu'au bout en restant authentique Peu importe c'qui arrivera, tu te seras amusé Et tu n'regretteras pas d'avoir persévéré D'avoir persévéré Sans jamais reculer Et toujours continuer Sans jamais t'arrêter Sans réddition!

Dernier Sourire

Mes rêves ont été flous, mon cerveau embrumé Et j'ai été partout où la nuit m'a mené J'ai voulu oublier que tu n'étais plus là Qu'tu t'étais détachée, qu'tu n'pensais plus à moi J'veux marcher, j'veux courir Et n'plus jamais ralentir J'veux m'en aller, j'veux m'enfuir Et te faire mon dernier sourire J'ai presque failli croire que l'feu ne brûlerait plus Que j'avais fait échoir tout ce qui m'avait plu Que mon coeur incendié ne m'pardonnerait jamais De l'avoir tant blessé et nourri de regrets… Mais regarde-moi je te souris, car la vie continue Et je verrai bien d'autres nuits, avant que tout ne soit perdu Il faut parfois effacer pour pouvoir tout recommencer Et il faut parfois tout détruire pour apprendre à reconstruire C'est au bout de la nuit que j'ai voulu renaître L'homme est un apprenti, la douleur est son maître Ton image est gravée, gravée dans mon cerveau Comme elle est tatouée, à jamais sur ma peau…

Terre Brûlée

Dans le brouillard matinal S'annonce une journée fatale Le calme précédant la tempête On entend ni homme ni bête Dans les regards, la terreur Les secondes paraissent des heures Sous les arbres, silence de mort Puis l'bourdonnement des rotors Prends-moi, ouragan de feu Je veux danser avec les dieux Et dans un enfer mécanique M'éteindre sous une pluie chimique Fuyez, fuyez car la terre brûle Et dans la jungle l'ennemi recule Brûlez, brûlez mille soleils Vautours de fer hauts dans le ciel Criez, criez mille dragons Hurlez, anges de la destruction Fuyez, fuyez hors de l'enfer Loin d'la folie de la guerre Prends-moi, tempête de flammes Je veux te sacrifier mon âme Et au plus profond du néant Me noyer sous les défoliants

Toutes les Larmes de Pandore

A l'automne je l'ai aperçue Fantôme flou et tourmenté Tout le portrait d'un ange déchu Que les dieux auraient déchiré Telle une ombre fugitive Qu'une trop grande lumière tuerait Une âme trouble à la dérive Dont les souvenirs s'effacaient Douleur coupable dans la tête La honte masquait son visage Elle se traînait à l'aveuglette L'unique survivante d'un naufrage D'une beauté éternelle Dont j'ignorais tous les tourments Comme victime d'une boîte qui recelle Tous les maux et les châtiments Pandore demi-déesse condamnée Les yeux voilés par le néant J'ai vu des larmes chaudes et salées Couler sur tes joues lentement Faut-il se gaver de poison Pour connaître le goût de la vie? Et faut-il vivre d'interdictions Pour avoir droit au paradis? Toutes les larmes de Pandore… (4x) Pour ceux qui savent châtier sans savoir pardonner Pour ceux qui n'savent qu'accuser, juger, condamner Y'a des âmes damnées, des cauchemars éveillés Des cicatrices brûlantes et trop de larmes versées…

Non Retour

On peut s'offrir la mort en se faisant l'amour Et souffrir de nos torts jusqu'à notre dernier jour S'injecter dans les veines le venin de notre détresse Et vivre toute notre peine comme une dernière caresse On peut croire en une justice Qui, l'arme à la main Est plus destructrice que le crime qu'elle éteint Croire en un ordre vide, chargé d'agression Qui pousse au suicide et à l'auto-destruction Non retour… (2x) On peut s'émerveiller encore De toutes ces inventions Qui nous donnent la mort en nous berçant d'illusions On peut trouver sublime cette civilisation Qui au sud décime d'entières populations Après tant de ratés cris dans l'oreille d'un sourd Toutes les voies sont bloquées, sans issue, sans retour Le futur se défait, nulle foi en l'avenir Le progrès n'est en fait qu'un élan vers le pire…

Théâtre de la Cruauté

L'existence n'est qu'une grande pièce de théâtre Que quelqu'un parsèmerait de tentations douceâtres Une pièce de comédie écrite par un fou Et jouée toutes les nuits par des débiles sans goût La vie n'est rien d'autre qu'un spectacle sans éclat Pour ceux qui s'y vautrent sans même savoir pourquoi Sans savoir qui ils sont, ils avancent masqués Comme si le rôle qu'ils ont leur était imposé La pute et le lesbien L'handicapé drogué Le curé infecté Fillettes percées et tatouées Acteurs et comédiens D'un tragique éhonté Ensemble sur la même scène: théâtre-cruauté Les actes se succèdent sans trop qu'on sache comment Il n'y a pas d'intermède pour tous ces déments Dont le destin navrant est comme un chat noir Silencieux et fuyant dans la pénombre du soir Théâtre du misérable, du vaincu malheureux, Du monstre abominable et du vainqueur hideux Tous pris dans l'arène noire de cette vie sans espoir Murés dans le silence de cette foule immense Moi, spectateur égaré Dans ce drame d'aliénés Le rideau est toujours levé Au théâtre de la cruauté Théâtre de la cruauté… (4x)

Quand je Serai Crevé

Quand j'serai crevé, et blotti dans mon cercueil Oh les seuls à marquer le deuil S'ront de brillants et noirs corbeaux Perchés sans honte sur mes os Car on n'me mettra pas en terre Je n'serai pas le festin des vers Rien n'indiquera le lieu de ma mort, Sinon une mandragore Mais d'ici là j'vais vivre en fou, Je traînerai ma carcasse partout Dans tous les bars, dans les cafés Dans tous les tripots mal fâmés J'serai connu dans tous les bas-fonds Les gens d'bonne famille me verront Comme le pire dégénéré que la terre ait jamais porté Quand j'serai crevé il n'y aura rien A la mémoire de ma vie de chien Sinon peut-être cette chanson Sur laquelle plusieurs cracheront Rien ne restera pour leur malheur A part peut-être des rumeurs Comme quoi je n'étais rien de plus Qu'un autre parvenu Mais d'ici là j'vais continuer A hurler comme un pauvre dément Qui aurait une cause à rallier, Un discours compromettant D'ici là j'vais achever cette pitoyable chanson Question de pouvoir m'entourer D'amis, de femmes et de boisson Quand j'serai crevé, qui se souviendra de moi? Quand j'serai crevé, qu'est-ce qu'il restera? Quand j'serai crevé, est-ce que quelque chose changera? Quand j'serai crevé, est-ce que tu me pleureras?

paroles/banlieuerouge.txt · Dernière modification : 2014/04/30 15:51 de 127.0.0.1