Après la prison, La Rumeur a joué au Ferrailleur

Miss Bala de Gerardo Naranjo (Drame mexician, 2011)
Affiche du concert de La Rumeur à Nantes.

Ce concert a eu lieu dans le cadre du Printemps des prisons organisé par le Genepi Nantes, une association estudiantine qui souhaite favoriser le décloisonnement des institutions carcérales par la circulation des savoirs entre les personnes enfermées, ses bénévoles et la société civile.

L'association intervient à la fois à l'intérieur des barreaux en proposant des ateliers à des fins socio-éducatives et culturelles et en dehors des murs grâces à différents évènement organisés afin de donner une visibilité aux revendications des détenus emprisonnés.

L'engagement du groupe La Rumeur est protéiforme : ateliers d'écriture, court et long-métrage ("l'encre") et un webzine avec la Rumeur Mag. C'est donc dans le cadre du Printemps des prisons que le groupe est venu à Nantes avec le concept de "concert miroir". Dans l'après-midi, les banlieusards ont fait un concert à la prison pour mineurs d'Orvault et le soir en public au Ferrailleur, à guichet fermé.

Après cette après-midi entre quatre murs, le groupe est donc remonté sur scène s'attaquant aux violences policières, le rap commercial de Skyrock, la stigmatisation des banlieues, etc. Le groupe est revenu sur leur procès gagné contre Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Intérieur) qui l'a attaqué pour diffamation envers la police nationale à propos d'un texte paru dans la rumeur mag : l'insécurité sous la plume d’un barbare.

Côté public, sans être complètement surprenant, on s'est retrouvé avec un magma de bobos estudiantins venu se donner un frisson de rebelitude, loin des personnes qu'évoque La Rumeur dans ses textes. En même temps, tout le monde ne peut pas se permettre de payer un concert à 15 euros.

Le groupe a punchisé ses morceaux sur scène en foutant une grosse ambiance, s'enfonçant carrément dans la fosse sur "Qui ça étonne encore" en guise de conclusion explosive.


Qui ça étonne encore

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