Deux jours, une nuit de Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne (Drame, 2014)

Deux jours, une nuit de Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne (Drame, 2014)
Sandra n'a qu'un week-end pour retourner les votes en sa faveur et ainsi récupérer son travail.

Avec une collègue Sandra parvient à convaincre son patron de réorganiser un vote demandant aux autres salariés de renoncer à leur prime lui permettant ainsi de conserver son travail. La première fois, le contremaitre avait influé sur la décision des votants.

Sandra n'aura que le week-end pour contacter ses collègues afin de les convaincre de voter pour le maintien de son poste en échange de leur prime. Cette mère de deux enfants, fragilisée par une maladie, qui lui a valu la suppression de son poste, va devoir trouver l'énergie nécessaire à cette revue d'effectif. Une épreuve difficile dans laquelle elle devra supplier ses collègues de la faire revenir parmi eux, alors que certains comptaient sur les 1000 euros prévus pour se donner un peu d'air leur budget serré.

Les frères Dardennes posent un constat triste sur le monde du travail, ses logiques économiques prenant le dessus sur valeur humaine. Bien sur, il ne fallait pas attendre ce film pour s'en convaincre, mais les réalisateurs le transpose avec un réalisme-choc, sans fioriture ni bla-bla.

La solidarité entre travailleurs est également mise à mal. Celle que l'on peut lire dans les récits racontant les luttes ouvrières et l'implication de chacun quelques décennies auparavant n'a plus cours. Chacun reste chez soit et se contente de ce que le patron veut bien donner annihilant toute chance d'émancipation ou de lutte.

Un regard amer, avec Marion Cotillard qui porte le film a elle seule, avec la caméra brute des réalisateurs belges.

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